Commémoration du 19 mars 1962 : La vérité historique face à la vérité politique

Publié le par Louis Aliot - Europe 2009

Communiqué de l’A.D.A.H. (Association pour la Défense et l’Avenir des Harkis)

Depuis 1954, les anciens départements français d’Algérie ont connu des évènements terroristes qualifiés tardivement de «Guerre d’Algérie». Cette guerre a abouti à la signature des Accords d’Evian, le 18 mars 1962, qui devaient instituer un «cessez le feu» et enfin, après référendum, à l’indépendance de l’Algérie au début de juillet 1962.

Ces Accords d’Evian ont été violés par les terroristes du FLN dès le 19 mars 1962, puisque des populations européennes et autochtones fidèles à la France, durent quitter précipitamment l’Algérie, sous peine de mort. Ces peuples baptisés les «Pieds-Noirs» et les «Harkis» eurent à subir un exode dont les conséquences dramatiques sont encore perceptibles de nos jours.

Pourtant, aujourd’hui encore, certaines associations d’anciens combattants continuent à commémorer le 19 mars 1962, sous prétexte de fêter la fin de la guerre d’Algérie. La vérité sur le «pseudo cessez-le-feu» du 19 mars 1962 ? Des centaines de milliers de Harkis avec leurs familles furent trahis, désarmés, maintenus sur place, sauvagement torturés et massacrés dans d’atroces souffrances après le 19 Mars 1962. Ceci s’apparente à un véritable génocide.

Le 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger, l’armée française tire sur ordre du gouvernement français sur une population civile innocente. Cette guerre a fait du côté français des milliers de morts et blessés.

Qui pense encore à ces hommes et femmes qui souffrent depuis cette guerre de traumatismes qu’ils porteront en eux jusqu’à la fin de leur vie ? Pourquoi les Harkis contestent-ils la valeur historique de cette date ? Parce que cette date est faussement assimilée à la fin de la guerre d’Algérie !

Tous les chiffres et les données connus à ce jour, montrent qu’entre le 19 mars 1962 et l’été 1962, il y eut beaucoup plus de morts civils que durant les huit ans de guerre (1954-19 mars 1962).

Ce que demandent les Harkis ? Nous demandons à nouveau clairement qu’aucune autorité civile ou militaire, nationale ou locale, ne participe officiellement à cette célébration, mais qu’elle rappelle que ce jour, fut le début d’une période de massacres qui n’a rien à voir avec un «cessez le feu» ou la fin d’une guerre.

Nous appelons de nos voeux à une réconciliation nationale de l’ensemble du monde combattant et au respect de toutes les victimes «oubliées» à partir du 19 Mars 1962. Près d’un demi siècle après la fin de ces évènements, et la disparition progressive de nos anciens, nous devons nous demander qui tiendra encore demain, le flambeau de la Mémoire.

L’Association pour la Défense et l’Avenir des Harkis (A.D.A.H.) demande à tous nos élus de baptiser des rues, des places, des squares, ou des monuments en mémoire de la tragédie des Harkis et des Pieds-Noirs : rue de la tragédie des Harkis et des Pieds-Noirs (19 Mars 1962).

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